Lorsqu’un événement difficile voire traumatique n’a pu être « digéré », il continue à avoir des incidences sur nos comportements, notre physiologie et notre vie en général : pensées obsédantes, troubles du sommeil, anxiété, difficultés de concentration, maladies de peau ou digestives, etc…
L’EMDR consiste à retraiter l’information dysfonctionnelle par des stimulations sensorielles bilatérales et alternées (balayage devant les yeux, taping sur les genoux ou stimulations sonores) tout en étant guidé par un thérapeute dûment formé.
Peu d’outils thérapeutiques ont fait couler autant d’encre que celui-ci. Son utilisation sur des Etats de Stress Post-Traumatiques (PTSD) ou sur des phobies, notamment, a donné des résultats jugés parfois spectaculaires.
Pour autant, pour que l’outil fonctionne, il est important de respecter quelques règles de base :
- Instaurer une relation de partenariat entre le thérapeute et le patient qui est actif et engagé dans le processus
- Évaluer si la demande (et parfois l’état) du patient est compatible avec l’utilisation de l’outil
- Bien identifier l’évènement « cible » avec les émotions / sentiments et pensées associées
- Installer des états ressources et d’auto-relaxation chez le patient
- Distinguer cette approche d’une thérapie verbale : après la désensibilisation, on parle de ce que l’on perçoit et ressent dans l’ici et maintenant (pas d’analyse)
Et de suivre les étapes du protocole qui va de la prise de contact et de l’évaluation à la ré-évaluation en fin de travail. En général, l’étape de désensibilisation elle-même n’est entreprise qu’en 2èmeséance si la cible est identifiée rapidement. Le nombre de séances varient selon le nombre de traumatismes ou problématiques à travailler.
Indications de l’EMDR :
- Traumatismes majeurs : viol, attentat, accident, deuil…
- Disputes, humiliations, maltraitance…
- Phobies
- Troubles chez l’enfant
Un livre accessible à tous, pour en savoir plus :
« L’EMDR » de Jacques Roques – InterEditions, Dunod 2008