Roberte a 40 ans. C'est une belle femme dans la plénitude de sa maturité. Quand on la voit s'activer, on se dit que c'est une femme forte, dynamique et enviable. A y regarder de plus près, il arrive parfois que son regard se voile de tristesse et de mélancolie. Mais ce regard, elle évite de le laisser paraître lorsqu'elle est entourée.
Sa blessure est profonde. C'est celle de l'abandon. Abandonnée à sa naissance par sa mère devant un orphelinat, elle garde de cette rupture prématurée l'idée qu'elle n'a pas de valeur, qu'elle a quelque chose qui cloche. Alors, elle se démène pour montrer au monde qu'elle est utile et qu'elle peut contribuer. Mais la blessure revient par vagues. Elle n'a d'ailleurs pas choisi d'avoir d'enfants. Que pourrait-elle transmettre d'une histoire qu'elle ne connaît pas.
Depuis quelques temps, elle a entamé des recherches pour en savoir plus sur son histoire. Qui est cette mère biologique qui l'a abandonnée. Et surtout, POURQUOI ?
Bien sûr, elle a été adoptée par des parents qui ont tout fait pour elle, trop peut-être. Ils ont tenté -tant bien que mal- de lui prouver qu'elle avait eu de la chance de les rencontrer et de faire partie de leur famille. Mais rien n'y fait. Elle leur en veut même d'accentuer le fossé qui la sépare de sa mère.
De fil en aiguille, à force de recherches acharnées, elle a fini par découvrir que sa mère avait 15 ans lorsqu'elle a accouché d'elle. Elle arrive désormais à imaginer cette toute jeune fille désemparée devant une grossesse inattendue et prématurée. Elle la comprend, même si elle souffre encore.
Depuis peu, elle a compris qu'elle ne pourrait pas en savoir plus sur sa mère et sur son père. C'est un deuil qu'elle doit faire. Deuil de ne jamais la rencontrer, d'avoir des réponses à ses questions, de savoir si elle a des frères et des soeurs. C'est dur !
Une amie lui a parlé des constellations familiales et de l'intérêt que cela pouvait représenter dans son cas. Il paraît qu'on peut faire le travail avec des représentants comme si c'était les personnes concernées et que le travail de pacification peut se faire. Elle est tentée... Et puis, elle n'a rien à perdre. Alors, c'est décidé, à la rentrée elle s'inscrit à une journée de constellations familiales !
NB : Vous aussi, vous pouvez vous inscrire en cliquant sur flyer constellations 2016.pdf.zip