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3 principaux écueils dans un travail sur soi

Le travail thérapeutique sur soi est une aventure intérieure où les lectures et l’accompagnement sont vraiment les bienvenus. Prendre le risque de sortir de ses habitudes, de plonger aux racines de nos souffrances, des les reconnaître, de les pacifier et de se redresser plus fort est un vrai challenge. Tous ceux qui entreprennent ce travail sont comme des chevaliers qui doivent apprendre à chevaucher leur propre dragon intérieur. 

Sur ce chemin initiatique, il y a plusieurs écueils :

 1.     1er écueil : Minimiser ou nier ce qui a été vécu

 

J’ai souvent rencontré dans mon cabinet des personnes qui n’avaient pas conscience de ce qu’elles avaient subi. Que ce soit la maltraitance physique ou psychologique ou les abus sexuels, elles avaient tendance à croire que ce n’était pas si grave, que d’autres avaient vécu la même chose, qu’après tout elles étaient toujours vivantes, qu’il n’y avait pas eu de pénétration (alors peut-on réellement parler d’abus sexuel disaient-elles). Pourtant, imaginer que ce qu’elles avaient vécu pourrait arriver à un enfant de leur entourage les faisait se redresser, prêtes à en découdre.

 

Le premier travail est donc de reconnaître la blessure subie et d’accueillir l’enfant blessé en soi avec toutes ses émotions (tristesse, colère, solitude, incompréhension, sentiment d’injustice). Il passe par reconnaître que l’on a été « victime ».

 

2.     2ème écueil : S’accrocher à son statut de « victime »

Une fois que la personne reconnaît ce qui a été vécu et prend la mesure de ce qu’elle a traversé, le risque est grand qu’elle attende réparation de la part des parents ou adultes référents de son enfance. C’est comme si l’ancien enfant attendait enfin des marques d’amour, de reconnaissance, des excuses, des regrets, pour les gestes douloureux posés ou les manques d’attention ou d’amour. Cette attente est irréaliste ! Elle maintient l’ancien enfant que nous avons été en dépendance et la plupart du temps, cette reconnaissance n’arrive pas ou ne la voyons même pas. Pire encore, les parents –sommés de s’excuser ou de reconnaître leurs torts- nient ce qu’ils ont fait et accusent l’adulte d’aujourd’hui d’affabulation (cas très fréquent dans les situations d’inceste). Ceci accentue encore la blessure.

 

Continuer à aller mal est la seule façon qu’a trouvé la victime de faire « payer » à ce qui lui ont fait du mal. C’est comme si en brandissant l’étendard de son mal-être, elle leur disait : « vous voyez comme je vais mal, c’est de votre faute ». De ce fait, prendre le risque d’aller mieux, signifie faire le deuil des attentes de réparation (regrets, reconnaissance, excuses). C’est se donner le droit de lâcher la colère et la tristesse qui sont devenues des compagnes de route. C’est tourner la page et stopper le combat d’arrière-garde.

 

3.     3ème écueil : S’accuser de tous les maux dès qu’une difficulté émerge dans la vie

 

Le travail personnel invite à prendre ses responsabilités et à assumer ses émotions difficiles, ses réactions inappropriées, ses choix ou ses non choix, etc. A ce stade, la personne a repris son propre pouvoir et sait qu'elle est créatrice de sa vie et responsable de la gestion de ses émotions. Le risque est alors grand de porter toute la responsabilité de ce qui arrive dans les relations et de dire : « je n’ai pas assez travaillé sur moi, telle personne m’agresse encore », par exemple. Chacun a sa part dans une relation. Certes, vous pouvez assumer la vôtre. Toutefois, vous ne pouvez faire le travail à la place de l’autre. Vous n’avez pas non plus tout pouvoir sur ce qui se passe sur cette planète. Nous sommes tous inter-reliés. Votre part consiste à travailler sur vous pour que cela rayonne et à laisser à l’autre la liberté de le faire… ou PAS.

 

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