Je ne pouvais pas rester silencieuse suite à l’adoption de la Loi Shiappa par l’assemblée nationale, en plein mois d’août 2018.
Certes les Français ont besoin de repos. Bercés par un élan patriotique de post coupe du monde, il a été bien facile de les détourner de ce qui se jouait en coulisses, loin de leurs yeux.
Cette Loi Shiappa supprime l’âge minimum pour qualifier le viol sur mineur et surtout elle impose à l’enfant d’apporter la preuve qu’il n’y pas eu consentement sexuel. Ce sera au juge de faire la lumière sur la capacité de discernement de l’enfant sur ce qu’il se passait.
Ce dernier point fait écho à un jugement qui remonte à l’hiver dernier. En effet, en février 2018, le parquet de Pontoise ouvrait une enquête sur le viol de Sarah, 11 ans. La jeune fille avait porté plainte pour viol avant que les enquêteurs ne concluent que la relation avait été consentie. Une enfant de 11 ans peut-elle accepter une relation sexuelle avec un homme de 28 ans ? De nombreuses associations féministes et de protection de l’enfance avaient été scandalisées par la décision du parquet, ce qui a provoqué par la suite de vives discussions notamment au sein du gouvernement. Un projet de loi devait donc instaurer un "seuil de présomption de non-consentement irréfragable". Comprenez un âge minimal (13 ou 15 ans) auquel un enfant ne peut consentir à une relation sexuelle et où il est immédiatement considéré comme victime de viol ou d’agression sexuelle en cas de relation avec une personne majeure.
Et si ça fait tant parler aujourd’hui c’est parce que ce projet a été abandonné par le gouvernement, de peur qu’il ne soit refusé par le Conseil Constitutionnel.
Pour avoir accompagné de nombreuses personnes (hommes et femmes) ayant subi des attouchements ou abus sexuels, au sein ou à l’extérieur de leur famille, il apparaît que tout ceci est en contradiction avec les mécanismes de l’enfant :
- L’enfant est tétanisé face à un adulte et perd tout moyen de se défendre. Ne lui a-t-on pas appris à respecter les adultes et à faire ce qu’ils demandaient ?
- L’enfant se sent toujours coupable de ce qu’il subit. Si l’adulte s’est intéressé à lui c’est peut-être qu’il a fait quelque chose qui l’a provoqué ? Alors, il va se culpabiliser et penser que c’est entièrement de sa faute.
- L’enfant en manque d’amour sera toujours la meilleure proie. Avoir une attention (même sexuelle) d’un adulte pourra être vu comme de l’amour. Or ce que recherche l’enfant, c’est juste de la tendresse et de l’amour désintéressé et pas de la sexualité.
Les conséquences sur le développement de l’être sont très lourdes (voir mon article sur l’abus sexuel).
Pour se donner « bonne conscience », le gouvernement a instauré une éducation précoce de l’enfant à la sexualité, dès l’âge de 4 ans. On va ainsi lui parler de masturbation, puis des différentes positions, puis de la sodomie, etc… Ainsi, l’enfant ne pourra pas dire qu’il ne savait pas ce qui se jouait ! Outre que les parents sont dépossédés de la santé de leurs enfants (avec l’obligation vaccinale) et de l’éducation à la sexualité de leur enfant, les « enseignements » ne respectent pas le rythme naturel de l’enfant et ne viennent pas répondre aux questions qu’il se pose dans le bon timing de son développement mais l’anticipent. Cela provoque malaise, sentiment d’intrusion et met l’adulte éducateur dans une posture d’initiateur précoce, tout comme le sont les abuseurs sexuels.
Je vous invite à regarder la vidéo ci-après qui détaillent certains de ces points.
J’en appelle à la conscience de tous les parents, éducateurs et humains responsables pour ne pas donner notre consentement à cette loi et à tout faire pour protéger nos enfants. Ils sont l’innocence de la Terre et tout est fait pour pervertir leur pureté et leur innocence depuis quelques années : hyper-sexualisation des enfants, clips vidéos pornographiques, photos de mode ambiguës, mode des petites lolitas, etc… A nous d’ouvrir les yeux et de relier les points entre eux.