Nous avons de drôles de rapport avec notre corps !
Soit nous le soumettons à des régimes, nous l'engonçons dans des vêtements sensés le rendre plus séduisant, bien que parfois inconfortables. Nous le soumettons à une discipline de fer pour qu'il soit conforme aux critères que nous avons adoptés ou subis ;
Soit nous l'oublions, nous le gavons ou le privons de nourriture, de sommeil, de repos, et de soins, nous le saturons de produits ou d'ambiances toxiques pour son équilibre.
Et lorsqu'un jour il nous lâche, nous sommes tout surpris, voire en colère contre lui. Comment ? Lui, sensé fonctionner sans que nous y pensions, nous fait défaut ? Quelle sombre fatalité, quelle injustice !
Pourtant, il est là depuis le début de notre vie sur Terre et nous avons appris à fonctionner avec la "machine" qui est la nôtre (optimale ou pas). Une machine subtile et pour tout dire incroyable, capable de nous procurer des sensations, des émotions et de nous mettre en relation avec le monde ! Une machine, véritable outil d'incarnation, pour expérimenter la Vie.
Certains courants spirituels ont pu faire penser qu'il fallait l'oublier, le contraindre. Certaines modes ont pu nous amener à le malmener pour "paraître" ce que nous ne sommes pas ou plus (jeunes, minces...).
La justesse est à chercher individuellement : Prendre soin de son corps comme si c'était notre meilleur ami (c'est le cas !) et surtout l'aimer, tel qu'il est. Le remercier pour ce qu'il nous permet de vivre, le choucouter pour qu'il continuer à fonctionner au mieux (exercice, alimentation saine, massages...) et qu'il sente que nous l'aimons ! Le mettre en valeur, non pour sacrifier aux caprices de la mode, mais pour rendre hommage à la Vie et à l'Etre qui l'habite. Trouver les couleurs et les formes dont les vibrations s'harmonisent avec les siennes ! S'adapter à ses capacités et à son vieillissement, avec respect et bienveillance. Revisiter les croyances à son propos et stopper le discours de dénigrement intérieur (car il se nourrit aussi de nos pensées). Et l'aimer jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'un jour final, nous le laissions reconnaissants derrière nous...