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Les étapes du deuil – de 3 à 5 étapes selon les auteurs

Les auteurs ne s’entendent pas tous sur les intitulés des étapes ni sur leur nombre. Toutefois, tous s’accordent à dire que ces étapes ne sont pas suivies nécessairement dans l’ordre, ni dans leur totalité par tout le monde ! Chaque deuil est unique et chacun traverse un cheminement qui lui est propre. Et plutôt que l’expression « Faire son deuil », un peu galvaudée, d’aucuns préfèrent parler de «Vivre son deuil ».

Elisabeth Kübler-Ross s’appuie sur 5 étapes –plus connues- que je détaille ci-après :

  1. Le déni
  2. La colère
  3. Le marchandage
  4. La dépression, grande tristesse
  5. L’acceptation 

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  1. Le déni : c’est une phase qui intervient au début de l’annonce de la mort et qui peut durer quelques semaines. La personne est en état de choc et se sent coupée de son ressenti. Elle est comme anesthésiée et ne parvient pas à croire ou à assimiler ce qu’on vient de lui annoncer.
     
  2. La colère : elle peut s’exprimer dans toutes les directions. Contre soi, contre le défunt qui nous a laissé seul, contre ceux qui sont impliqués dans sa mort (médecins, responsable d’un accident, etc…), contre ceux qui restent en vie, contre la Vie qui nous prive de celui ou celle que l’on aime, contre Dieu. Quand la colère est dirigée contre soi, elle entraîne de la culpabilité (d’en avoir trop fait ou pas assez, d’avoir été absent, de ne pas avoir anticipé…). La colère est bénéfique, en ce sens qu’elle signale que la personne endeuillée a maintenant conscience de la perte de l’être cher et qu’elle accède aux ressources intérieures qui lui permettent d’y faire face. Il convient d’accueillir la colère, sans se juger pour lui permettre de s’estomper rapidement. En la réfrénant, le risque est de la faire perdurer et de vivre sous tension (comme une cocotte minute). Elle refera son apparition à différentes phases du processus de deuil car c’est une façon d’exprimer sa douleur. Alors criez si vous en avez besoin (dans votre voiture, dans un lieu isolé ou face à un thérapeute), extériorisez-là grâce à des activités physiques ! Et accueillez aussi toutes les émotions qui se cachent derrière elle, en particulier le manque, la perte, le sentiment d’injustice, la peur, etc…

  3. Le marchandage : C’est une phase de transition qui se caractérise par des phrases du type « Si seulement… » ou « Et si… » et cela même avant la mort du proche. « Dieu, si tu sauves mon mari, je serai une épouse exemplaire » ou « Si seulement, nous avions dépisté ce cancer plus tôt… » « Puisque la Vie m’a pris ma fille, préservez mon fils ». Elle créé un répit dans la souffrance, une forme de soulagement.
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  4. La dépression : elle traduit le retour à la réalité et au présent : le vide, la solitude, l’absence, la tristesse. La vie paraît sans saveur et sans sens. A quoi bon ? La dépression anesthésie la personne et lui permet de s’adapter à une situation qu’elle ne peut gérer. Comme pour les autres émotions, l’idée est d’accueillir ce qui est là, sans juger. Et pour les proches, d’éviter de vouloir consoler ou d’égayer la personne endeuillée. C’est plutôt l’écoute bienveillante qui va permettre d’évacuer la tristesse bien légitime. La dépression est l’opportunité de faire le point et de se reconstruire. C’est une étape nécessaire et humaine.

  5. L’acceptation : c’est une étape délicate qui s’effectue dans la durée, avec des paliers personnels. Ça ne veut pas dire que la personne est consolée de la perte de l’être cher. Non. Cela signifie, que le principe de réalité s’installe. La personne est décédée et ne reviendra pas. Il s’agit d’apprendre à réorganiser sa vie et à avancer. Cela ne veut pas dire voir la situation de façon positive, mais d’être en paix avec cet événement. C’est une phase où nous honorons la mémoire de l’être cher tout en réinvestissant la vie. Le nombre de bonnes journées commence à être supérieur à celui des journées douloureuses. Attention toutefois à s’autoriser pleinement ce rebond sans imaginer que c’est une trahison vis à vis du défunt…

Enfin, toutes ces étapes sont normales et ne deviennent problématiques que si la personne reste figée dans l’une des premières étapes.

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