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Le culte de ses ancêtres. Et si ça avait toujours du sens ?

Autrefois, et même encore aujourd’hui dans certaines tribus, les vivants honoraient leurs ancêtres chaque jour. En France, il nous reste la Toussaint. Pour certains, c’est un rituel que d’aller sur les tombes familiales, de les désherber et d’y déposer un pot de fleurs et éventuellement d'y prier. Le sens que chacun y met est variable : sens du devoir, fidélité, obligation sociale, culte religieux, nostalgie…

Pourtant, reconnaître ses ancêtres reste d’actualité car nos ancêtres nous habitent, nous animent et tapent à la porte de nos inconscients s’ils se sentent exclus. Toute exclusion du clan familial porte en elle la graine de la malédiction. Comme le dit B. Hellinger « Nul ne peut être exclu du clan ! ».

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Hortense, par exemple, ne connaît pas son vrai grand-père car sa grand-mère s’est mariée enceinte avec un autre homme qui a reconnu sa mère. D’ailleurs, ce vrai grand-père a-t-il su qu’il était père ? Tant de non-dits dans les familles alourdissent les destins. Ce n’est qu’en constatant qu’elle-même et sa propre mère s’étaient mariées enceintes qu’elle a commencé son enquête familiale. Et là, elle a commencé à tomber sur des points d’interrogation. De son vrai grand-père, elle n’a réussi qu’à arracher un prénom à sa grand-mère : NESTOR. Curieusement, toutes les lettres de NESTOR sont dans le prénom d’HORTENSE. Étrange, comme les loyautés viennent se glisser là où on ne les attend pas.

Depuis qu’elle sait que Nestor est son vrai grand-père, Hortense se sent pacifiée. Il y a comme un lien qui s’est recréé. Elle ne sait rien de plus mais cette racine retrouvée l’ancre davantage.

Clémentine, elle, a perdu de vue sa mère depuis 30 ans. Cette dernière est partie lorsqu’elle avait 1 an. Depuis, elle ne l’a jamais revue. L’interdit paternel et les discours négatifs sur sa mère y ont été pour beaucoup. « Ta mère vous a abandonnés toi et ton frère. C’est une moins que rien. De toute façon, elle ne vous a jamais aimés ». À 31 ans, enfin, Clémentine se décide à retrouver sa mère. Et elle la retrouve. Cette femme ne s’est jamais remise d’avoir dû laisser ses enfants derrière elle. Clémentine découvre qu’elle a fui en laissant ses enfants derrière elle pour échapper à un mari alcoolique et violent. À l’époque, elle n’avait pas de travail et ne voyait pas comment sauver sa peau. Clémentine est émue par cette femme contre laquelle elle nourrissait tant de colère. C’est sa mère. Elle lui a terriblement manqué. Les deux femmes se sont retrouvées, mais rien ne pourra rattraper le temps perdu. Pourtant, Clémentine se sent plus forte, plus féminine. Elle vient d’intégrer l’énergie de sa mère en elle. C’est doux. Rien à juger. Juste à accepter que cette mère fait partie de ses cellules. Tant qu’elle la haïssait, c’est une partie d’elle-même qu’elle niait. C’est incroyable non !

Nous savons parfois si peu de notre famille. Pensant que cela n’a aucun intérêt et que c’est bien assez de s’occuper de soi. Et pourtant… Si nous partions à la découverte de nos racines, nous pourrions être bluffés par ce fil conducteur invisible qui nous fait choisir des prénoms, des conjoints, des métiers, des dates de mariage, etc.… en toute « liberté » alors qu’ils font écho à d’autres destins, d’autres dates. Et au final, être plus libres de nos choix. Car les reproductions de schémas ne sont là que pour nous permettre de ne pas oublier …

 

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